Boulogne Billancourt - Paris

🏠 Fiscalité de la location

Il existe plusieurs façons de mettre en location un bien (meublé, vide, en SCI, via une société, etc.). Les principaux mécanismes sont expliqués ci-dessous

La location nue

Les revenus de location nue sont imposables Ă  l’impĂ´t sur le revenu en revenus fonciers.

Il existe deux régimes d’imposition des revenus fonciers :

  • Le rĂ©gime forfaitaire correspond Ă  un abattement forfaitaire de 30% qui est appliquĂ© sur les loyers. Vous ĂŞtes donc imposĂ© sur 70% de vos revenus locatifs. Ce rĂ©gime peut s’appliquer dès lors que les recettes locatives issues de la location nue n’excèdent pas 15 000€ / an.
  • Le rĂ©gime rĂ©el s’applique de fait si vos revenus fonciers dĂ©passent 15 000€ / an. Vous pouvez dĂ©duire par exemple les frais et charges engagĂ©s pour la location, des loyers perçus, les travaux effectuĂ©s, les charges de copropriĂ©tĂ©, les primes d’assurance. En contrepartie, il est impossible d’amortir le prix du bien. Si vos recettes annuelles sont infĂ©rieures Ă  15 000€ et que vos charges sont supĂ©rieures Ă  30%, il vous est possible de lever l’option au profit du rĂ©gime rĂ©el.
  • Si vous gĂ©nĂ©rez des profits, cela viendra s’ajouter aux revenus imposables.
  • Si vous gĂ©nĂ©rez un dĂ©ficit foncier, il viendra s’imputer sur le revenu global annuel Ă  concurrence de 10 700€. Le solde restant sera reportable sur 10 ans. Cela vous permettra de rĂ©duire votre impĂ´t sur le revenu.

Location meublée ou LM(N)P

Les revenus de location meublĂ©e sont imposables Ă  l’impĂ´t sur le revenu en BIC (bĂ©nĂ©fices industriels et commerciaux).

Il existe deux rĂ©gimes d’imposition de ces revenus :

Le MICRO (ou régime du forfait) modifié par la loi de finances 2024 :

Vos revenus de l’année précédente ou de l’avant-dernière année ne dépassent pas 72 600 € pour une location meublée classique ou 176 200 € pour des meublés de tourisme classés ou des chambres d’hôte ? Vous ne souhaitez pas faire appel à un comptable ? Utilisez le régime micro.

Un abattement de 50 % pour les locaux meublés classiques (ainsi que les gîtes ruraux non classés « meublés de tourisme » ) ou de 50 % pour les meublés de tourisme classés (si non classé 30% avec LDF24) et chambres d’hôtes (maintient des 70%) est automatiquement appliqué sur les revenus tirés de cette location. Son montant minimum est de 305 €.

Cet abattement forfaitaire reprĂ©sente la totalitĂ© de vos charges. Vous ne pouvez donc dĂ©duire aucune charge de ces revenus. Vous devez dĂ©clarer le montant total des loyers perçus, charges locatives comprises (c’est-Ă -dire les provisions pour charges payĂ©es par le locataire).

Les revenus tirĂ©s de ces locations sont imposĂ©s dans la catĂ©gorie des bĂ©nĂ©fices industriels et commerciaux (BIC). Votre BIC imposable correspond au montant de vos revenus dĂ©clarĂ©s, diminuĂ© de l’abattement (50 % ou 71 %) automatiquement calculĂ© par l’administration. Il est ajoutĂ© aux autres revenus de votre foyer fiscal pour ĂŞtre soumis Ă  l’impĂ´t sur le revenu au barème progressif.

Le régime du réel (déclaration contrôlée) :

Le régime réel en LMNP vous permet de calculer votre bénéfice imposable en déduisant de vos revenus locatifs l’ensemble des charges locatives.

Le régime réel permet de déduire la totalité des charges locatives. Cette spécificité diminue le montant sur lequel vous serez imposé. Ce régime d’imposition est ainsi généralement plus avantageux, mais il en résulte également des formalités administratives plus contraignantes.

Il n’existe pas de liste indiquant les charges déductibles. Toutefois, elles doivent répondre aux conditions générales de déduction des charges en BIC, à savoir :

  • ĂŠtre inscrites dans l’intĂ©rĂŞt direct de la location, ou se rattacher Ă  la gestion normale de l’activitĂ© ;
  • Correspondre Ă  une charge effective et ĂŞtre suffisamment justifiable ;
  • ĂŠtre inscrites dans les charges de l’exercice pour lequel elles ont Ă©tĂ© engagĂ©es.

Vous pouvez par exemple déclarer les charges suivantes : les intérêts et frais d’emprunt, les frais de notaire, la taxe foncière, les charges de copropriété, les assurances du logement, les travaux de réparation ou de remplacement, les consommations du locataire si les contrats restent à votre nom, les dépenses d’entretien, l’amortissement du bien, etc.

Ici, c’est l’amortissement du bien qui va permettre d’attĂ©nuer fortement le montant de l’imposition.